Laura Scozzi et Olivier Sferlazza bousculent à coups de rire les limites de la normalité dans une société de plus en plus formatée.
« Allez accroche-toi, il n’y a que les médiocres qui atteignent le maximum. ». L’encouragement, épinglé en note d’intention, va droit au cœur…C’est sûr que le bonhomme, poussé cahin-caha sur les petits chemins de la vie, enchaîne avec une régularité obstinée de virtuoses ratages et sérieux malentendus. « Il a des rapports difficiles avec les gens parce qu’il a une logique différente, singulière. Il est toujours à côté de tout, à la marge, des filles, des siens. Il est dyslexique, il confond les mots comme les sentiments. », expliquent en chœur Olivier Sferlazza et Laura Scozzi. Ces deux-là se connaissent bien, complices inséparables depuis leur rencontre en 1988, à l’Ecole Internationale du Mimodrame de Paris Marcel Marceau. Plus de vingt ans et plusieurs spectacles après, ils poursuivent l’aventure avec ce solo écrit et joué par lui et mis en scène par elle. Et puis je m’en fous, vas-y, prends-la ma bagnole ! parcourt l’existence d’un personnage en marge, qui peu à peu franchit les limites de la normalité pour devenir un monstre. « La question ici est simple, et cruciale : dans un monde où chacun est plus ou moins formaté, comment trouver sa place quand on n’est pas dans la logique partagée par tous, établie par la société et les habitudes ? ». Réponse, s’il y a, sur la scène…
Et puis je m’en fous, vas-y, prends-la ma bagnole !, texte et interprétation d’Olivier Sferlazza, mise en scène de Laura Scozzi. Du 2 au 27 novembre 2010, à 21h, sauf dimanche 15h30, relâche lundi et les 7 et 11 novembre. Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Paris. Rens. 01 44 95 98 21 ou 0 892 701 603 (0,34€/mn) et sur www.theatredurondpoint.fr