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Alors que son contrat à la direction [...]
Entretien Thierry « Titi » Robin
Pendant trois jours, l’orgue de l’église Saint-Roch se dévoile au public, à travers des concerts-conférences en soutien à la fondation « Greffe de vie » et parrainés par le journaliste et écrivain Gonzague Saint-Bris.
Pendant trois jours, l’orgue de l’église Saint-Roch se dévoile au public, à travers des concerts-conférences en soutien à la fondation « Greffe de vie » et parrainés par le journaliste et écrivain Gonzague Saint-Bris.
« Mon université, c’est la vie » : Du miel et des épices !
L’album et le DVD de Thierry « Titi » Robin parus récemment chez Naïve
évoquent les différentes formations et rencontres du guitariste. Ces magnifiques
séquences « live » sonnent comme un hommage on ne peut plus vivant aux 25 ans de
carrière de ce musicien autodidacte surdoué et généreux, définitivement tombé
amoureux des musiques du voyage et de la rencontre. Mais Thierry « Titi » Robin
ne s’arrête pas en si bon chemin et reste plus que jamais un artiste en alerte
et en éveil, plongeant dans chaque concert avec la même fièvre. Il joue en trio
à Montreuil, en quintet à Vanves avant de reprendre son dialogue avec le
chanteur réunionnais Danyel Waro, star du Maloya, au festival « La Voix est
libre » aux Bouffes du Nord.
La rencontre et le voyage sont au coeur de votre vie artistique?
Thierry « Titi » Robin : Les rencontres sont effectivement à l’origine de
ma musique puisque je suis un autodidacte qui a appris la musique de cette
manière, dans la rue, en échangeant avec les personnes qui avaient quelque chose
à m’apprendre, qu’elles soient artistes ou non d’ailleurs. Mon université, c’est
la vie. Mais le voyage est un voyage intérieur, je n?ai pas eu à faire des
kilomètres pour croiser des cultures « autres ». Mes influences sont les
cultures dans lesquelles j’ai toujours baigné, qu’elles soient gitanes ou
méditerranéennes, européennes ou orientales. Pour moi, ce n?est pas
« l’ailleurs » mais, au contraire, « la maison ». La présence de musiciens
gitans, arabes, orientaux et européens autour de moi sur scène, est le reflet de
mon milieu naturel. Ça ressemble à chez moi. Ce mariage de cultures, c’est ma
France à moi. J’y ai grandi et ma musique en témoigne.
Une de vos dernières rencontres est celle du chanteur de maloya Danyel Waro.
Parlez-nous de ce projet créé à Africolor et repris aujourd’hui aux Bouffes du
Nord’
Thierry « Titi » Robin : Danyel Waro est un poète, et sa poésie me
touche, elle est à la fois populaire et ambitieuse, comme je voudrais que le
soit ma musique. Il chante, et j’adore accompagner le chant depuis toujours, le
maloya est une musique que j’aime beaucoup, pour danser. Danyel et moi venons de
milieux modestes auxquels nous voulons rester fidèles, et nous y puisons notre
fierté et notre force, notre engagement. Nous croyons à cette richesse, et
c’est une des choses qui nous réunit, je crois.
« Mes influences sont les cultures dans lesquelles j’ai toujours baigné,
qu’elles soient gitanes ou méditerranéennes, européennes et orientales. »
En concert au Théâtre de Vanves, on vous retrouvera dans une formule plus
familière, en quintette. Quel monde nous raconte cette musique ?
Thierry « Titi » Robin : Le quintette pioche dans l’ensemble de mon
répertoire, des compositions les plus anciennes (qui ont une trentaine d’années
!) à celles enregistrées tout récemment pour les derniers disques. Il y a une
part instrumentale en trio avec Ze Luis Nascimento aux percussions et Francis
Varis à l’accordéon, puis en quartette avec Kalou Stalin à la basse. Dans la
deuxième partie apparaît le chant flamenco de Jose Montealegre. Il y a dans ce
spectacle des moments plus méditatifs mais aussi des danses nerveuses, ?du miel
et des épices’ comme on dit, ça raconte, comme l’art le vise modestement,
l’histoire des hommes avec leurs joies et leurs peines. Et surtout on éprouve le
grand plaisir du jeu collectif avec beaucoup d’improvisations. Je crois que
c’est un concert vraiment généreux, on essaie de faire partager au public notre
jouissance à dialoguer à travers les rythmes et les mélodies. Le monde qu’on
réinvente chaque soir, c’est la rencontre pleine d’espoir avec le public, une
véritable source de bonheur?
Propos recueillis par Jean-Luc Caradec
Le 8 avril à Montreuil, en trio, dans le cadre de la Journée Mondiales des
Rroms. Site :
www.journee-mondiale-rroms.org
Le 24 avril à 20h30, en quintet, au Théâtre de Vanves (92). Tél. 01 41 33 92
91.
Le 5 mai à 20h30, avec Danyel Waro, au Théâtre des Bouffes du Nord. Tél. 01
46 07 34 50.
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