STREET SCENE
Œuvre majeure et pourtant méconnue, l'opéra [...]
Le chef italien rassemble sous le titre « Révolutions » des œuvres de Tchaikovski, Beethoven, Svitlana Azarova et Andreej Panufnik.
Pour sa rentrée 2013, le jeune nouveau directeur musical de l’Orchestre National d’Île-de-France Enrique Mazzola signe un très beau programme célébrant la révolution qui marque, au tournant des XVIIIè et XIXè siècle, le passage du Classicisme au Romantisme. Il choisit pour cela la Symphonie n°3 de Tchaïkovski, conçue en 5 mouvements (et non plus 4) évoquant les états affectifs tourmentés du plus romantique des compositeurs russes, et le Beethoven du Premier concerto pour piano qui, 75 ans plus tôt, en 1801, imagine un affrontement jamais entendu encore à ce niveau d’intensité entre un instrument soliste et l’orchestre. Pour le pianiste Cédric Tiberghien qui interprète l’œuvre dans le cadre de cette série de concerts, « ces pages imprégnées de la tonalité do majeur » sont « exceptionnelles de vitalité, de santé, de joie, de clarté et de franchise », soulignant aussi « une virtuosité presque démesurée, une mise en valeur vraiment nouvelle du soliste, aussi bien sur le plan technique qu’expressif, avec en particulier cette cadence «monstrueuse», (plus de cinq minutes) où Beethoven se jette à corps perdu, pour évoquer déjà la fougue lisztienne ». Au même programme, Mazzola, qui confirme son engagement au service de la création, défend une œuvre nouvelle de la compositrice ukrainienne Svitlana Azarova (Mover of the Earth, Stopper of the sun, jouée en création mondiale), dont il a suscité la commande, et uniquement lors du concert parisien Katyn Epitaph du polonais Andreej Panufnik (1914-1991).
J. Lukas
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