Edo de Waart

©Très engagé dans le domaine de la création, Edo de Waart a dirigé le mois dernier en première mondiale Evening Land du compositeur danois Bent Sørensen, à la tête du New York Philharmonic.

Très engagé dans le domaine de la création, Edo de Waart a dirigé le mois dernier en première mondiale Evening Land du compositeur danois Bent Sørensen, à la tête du New York Philharmonic.

RADIO FRANCE / SYMPHONIQUE

Publié le 19 décembre 2017 - N° 261

Le chef néerlandais dirige la Troisième symphonie de Mahler.

Né en 1941 dans une famille de musiciens, hautboïste de formation, le chef néerlandais est une personnalité importante étonnamment peu connue du public mélomane français. Il faut dire que ses apparitions en France sont rares, en partie parce qu’Edo de Waart a fait l’essentiel de sa carrière au cours de longs mandats loin des frontières européennes (à l’exception de son pays natal), aux Etats-Unis (à San Francisco, Minneapolis et plus récemment à Milwaukee), en Nouvelle Zélande et en Australie. Un des moments les plus marquants de sa carrière fut la création mondiale en 1987 au Houston Grand Opera de l’opéra Nixon in China de John Adams. En digne disciple de celui dont il fut l’assistant au début de sa carrière à l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, Bernard Haitink, et dans la prestigieuse lignée d’un autre grand chef néerlandais, Willem Mengelberg, Edo de Waart est un spécialiste de Mahler. Il n’a jamais cessé de défendre cette musique en concert et a signé en 1995 à la tête de l’Orchestre de la Radio Néerlandaise une intégrale de toute beauté (chez RCA). A l’invitation de l’Orchestre National de France, il dirige la fabuleuse Troisième symphonie, véritable hymne à la vie, à l’amour et à la nature, vaste fresque en six mouvements constituant la symphonie la plus longue de Mahler, avec la contralto Anna Larsson en soliste, le Chœur de femmes et la Maîtrise de Radio France (direction Sofi Jeannin).

Jean Lukas