Amédée
Côme de Bellescize aborde la délicate [...]
Guy Pierre Couleau, directeur de la Comédie de l’Est, met en scène la quête sans issue de Don Juan que Von Horvath fait vivre dans les décombres de la Grande Guerre.
Soldat survivant dans un monde en ruines, errant à la recherche de sa fiancée disparue, Don Juan s’abandonne aux femmes. Débutant avec l’armistice du 11 novembre 1918 et s’achevant au moment de la grande inflation de 1923, la pièce traverse les tourmentes de l’après-guerre dans un monde voué à la reconstruction qui se tient au bord de l’abîme. Le monde d’hier est révolu, et la crise mettra fin aux Années Folles. En Allemagne, Von Horvath a été catalogué « auteur dégénéré » par les nazis qui vont bientôt détruire l’Europe. Trente-cinq femmes et un homme composent les personnages, interprétés par Nils Öhlund (Don Juan), Carolina Pecheny et Jessica Vedel.
Interroger le sens de l’histoire
« Il me semblait impossible de recourir à une théâtralité conventionnelle pour donner à entendre les mots de Horvath et c’est pourquoi j’ai proposé aux trois comédiens un système de jeu et un parti pris de mise en scène très ouvert et très avoué, en complicité avec le regard du public. Un peu à la façon de Brecht, dont il était le contemporain, Horvath réclame une forme théâtrale différente pour traiter de cette période de grande pauvreté. » confie le metteur en scène. Dans un décor très épuré et une certaine forme de distanciation, il souhaite faire entendre la pertinence et l’urgence de la langue, et faire résonner l’histoire universelle au cœur de notre présent.
Agnès Santi
Avignon Off.
à 20h, relâche les 7, 14 et 21. Tél : 04 32 76 24 51.
Côme de Bellescize aborde la délicate [...]