La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Gros Plan

Dogorians

Dogorians - Critique sortie Théâtre Paris Théâtre du Soleil
Crédit photo : DR Légende photo : Dogorians : écoutez, vous allez voir…

Théâtre du Soleil / Musique, livret et direction artistique d’Etienne Perruchon
/ mes de Bernard Cauchard

Publié le 20 avril 2013 - N° 209

Etienne Perruchon investit le Théâtre du Soleil avec les solistes, les enfants et les instrumentistes dogoriens. A découvrir : un spectacle original, qui fait s’écrouler les murs et les frontières.

« Au premier coup de timbale, les murs s’écroulent… », dit Ariane Mnouchkine à propos des chants du peuple dogorien, né de l’imagination d’Etienne Perruchon. Ce peuple est « sans domicile fixe, mais non pas SDF ; sans pays mais non pas immigré ; sans territoire, mais non pas délocalisé ; sans patrie mais non pas apatride ; sans nation et sans propriété », écrit Véronique Perruchon. Sa seule identité est son « chant-langage », dans et par lequel il existe. Les Dogoriens sont une diaspora des communautés chantantes, et s’expriment dans une langue imaginaire. Leur créateur les a mis au monde en 2000, année de l’écriture des dix-sept premiers chants dogoriens. Dogora, œuvre pour orchestre symphonique, chœurs mixtes et chœurs d’enfants, est devenue le support du film de Patrice Leconte, Dogora, ouvrons les yeux, tourné au Cambodge sans parole, sans récit et sans scénario. Tchikidan (pour chœurs d’enfants et enfants solistes) est créé en 2009, et Skaanza (chants collectifs et chants de foule), en 2011. Le spectacle Dogorians retrace ces aventures, et reprend les thèmes majeurs de Dogora, Tchikidan et Skaanza.

Lyrisme et humanisme

Dix-sept solistes, douze enfants et un orchestre, composé de cinq instrumentistes, interprètent le spectacle. L’orchestre à la couleur sonore originale (notamment due à ses deux pupitres de percussions abondamment fournis), est au service d’un chant lyrique en mouvement. « Il habite le corps des chanteurs qui dansent, se déplacent, bougent. Ni ballet ni pantomime, le mouvement est prolongement du chant. C’est plus qu’un concert, c’est un musical. » Les mélodies profondément expressives des chants dogoriens sont nourries des cultures du monde entier. Ce peuple imaginaire vit en chantant : « au cours des générations, s’est constitué un répertoire qui a transformé la vie de ces nomades en un véritable opéra vivant », dit leur malicieux inventeur. Pour eux, il a composé une musique universelle, partageable et populaire, pétrie d’émotions et résolument humaniste.

Catherine Robert

A propos de l'événement

Dogorians
du vendredi 10 mai 2013 au jeudi 30 mai 2013
Théâtre du Soleil
La Cartoucherie, route du Champ-de-Manœuvre, 75012 Paris

Du 10 au 30 mai 2013. Du mardi au samedi à 20h ; le dimanche à 16h. Tél. : 01 43 74 24 08.
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