Raptus
François Verret scrute l’état du monde pour [...]
La chorégraphe brésilienne propose deux pièces que dix années séparent : Ce dont nous sommes faits, qui a contribué à la faire connaître du grand public, et sa dernière création.
Créée en 2011 pour onze danseurs, Piracema s’inscrivait dans le droit fil des recherches de la chorégraphe autour de la notion de collectif et de vivre ensemble. Un axe de travail qui prend ancrage dans sa façon de faire évoluer sa démarche au cœur même de son environnement, qui accueille sa compagnie dans une favela de Rio de Janeiro. Considérant parfois les corps comme dans une masse, dans des imbrications et des amas mouvants, cette pièce en clin d’œil aux bancs de poissons s’attache à la dimension plus personnelle qu’apportent les interprètes. Petites histoires et quotidien des danseurs brassent une matière invisible qui organise le mouvement de Piracema.
Des histoires de communautés en mouvement
On apprécie également l’occasion qui nous est donnée par le réseau Escales Danse en Val-d’Oise de se retourner vers Ce dont nous sommes faits, une pièce qui fit sensation au tout début des années 2000. Alors que l’on faisait l’expérience de la non-danse, le minimalisme selon Lia Rodrigues consistait à donner à voir le corps, tout simplement, dans l’expérience de la nudité. Le tout cependant dans l’idée d’une communauté en mouvement, explosive, flamboyante, libre et communicative.
Nathalie Yokel
Piracema de Lia Rodrigues, le 17 mars à 21h, et le 18 à 16h, au Théâtre Jean Vilar, 1 place Jean Vilar, 94400 Vitry-sur-Seine. Tel : 01 55 53 10 60. Ce dont nous sommes faits de Lia Rodrigues, les 3 et 4 avril à 20h30, à l’Apostrophe, Théâtre des Arts, Place des Arts, 95000 Cergy. Tel : 01 34 20 14 14.