"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini
Après une édition de printemps fauchée en plein vol, Danse Dense recompose son festival, jongle avec les calendriers, les lieux, et nous offre un programme de découvertes, de créations et de soirées partagées.
L’art des soirées partagées selon Danse Dense permet au public de vivre des voyages uniques : identité et altérité seront disséquées au Théâtre du Fil de l’eau grâce à Alexandre Fandard, dans ce qui fut son premier solo fondateur, qui libérait une corporéité puissante dans un univers lumineux très travaillé. Même chose pour le duo qui suit, signé Mehdi Baki et Nicolas Fayol, qui joue du trouble du double et du semblable pour écrire une relation où l’émulation et l’émancipation viennent mettre leur grain de sel (OHHO [By Bye Myself]). Les trois artistes de la soirée partagent également un parcours de danseurs hip hop qui donne à cette programmation une couleur particulière.
Six lieux au rendez-vous de la jeune création
Direction Vanves ensuite si l’on veut découvrir des expériences plus collectives. Tournoyante et rigoureuse avec Antoine Arbeit, qui dans Système explore des trajectoires quasi célestes dans un quatuor envoûtant, suivi de près par les trios de Marie Desoubeaux (Après tout) et Lorena Dozio (Rame). Tâchons de ne pas oublier, dans cette programmation qui s’étend jusqu’à Neuilly-sur-Marne tout en passant par Montreuil, la proposition de Sylvain Riéjou au Carreau du Temple. Flanqué de son fameux double vidéo, il tentera de « rentrer dans le droit chemin »… C’est tout ce qu’on ne lui souhaite pas !
Nathalie Yokel
Qu’est-ce que créer aujourd’hui ? Les forces [...]
