Cycle Animaux musiciens, un bestiaire à la Philharmonie

Traversant les époques et les continents, le voyage animalier s’ouvre, le 16 novembre, avec l’ensemble La Rêveuse, sur des instruments du musée de la Cité de la musique, dans une réinvention du répertoire par Le Carnaval des animaux en péril de Vincent Bouchot. Le lendemain, les pupitres de l’Ensemble Intercontemporain font revivre Vox Balenae, théâtre miniature pour trois solistes masqués de Crumb inspiré par le chant des baleines à bosse, aux côtés de miniatures naturalistes pour piano tirées de Mana de Jolivet, et de l’Abîme des oiseaux du Quatuor pour la fin des temps de Messiaen.

Une large programmation familiale

Le 19, l’Orchestre national de Lyon donne, sous la baguette de Nikolaj Szeps-Znaider, L’Oiseau de feu de Stravinski et l’orchestration des Oiseaux tristes de Ravel, que Colin Matthews avait réalisée en 2015. Le 20, Jordi Savall et la Capella Reial de Catalunya remontent aux origines de la musique européenne avec les polyphonies du Codex du monastère cistercien de Las Huelgas, riche d’illustrations de la faune symbolique du Christ. Au lendemain d’une soirée de musique de chambre, le 18, avec la soprano Axelle Fanyo, les musiciens de l’Orchestre de Paris, dirigés par Ustina Dubitsky, lauréate du concours La Maestra lancé par la Philharmonie de Paris en 2020, jouent Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns avec les inimitables textes de Francis Blanche, un des nombreux rendez-vous familiaux du cycle, avec le dimanche, le bestiaire dansé de l’Orchestre Pasdeloup sous la direction de Pierre Dumoussaud.

Gilles Charlassier