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Audrey Vernon, armée du rire et du verbe, vient puiser chez Hannah Arendt la force vitale dont nous avons besoin pour affronter l’actualité, chaque jour plus sombre et plus préoccupante. Sous-titrée « Hannah Arendt, la comédie musicale », la pièce est mise en scène par Gurshad Shaheman.
« Je suis de plus en plus persuadée que les dieux ont envoyé les malheurs aux mortels pour les rendre capables de chanter des poèmes. » : forte de la dernière phrase de Men in Dark Times d’Hannah Arendt (traduit en français sous le titre Vies politiques), Audrey Vernon décide de parler de ce qui blesse, de ce qui tue, de ce qui fâche. Elle convoque Diams, Nahel et même Jean-Louis Borloo, mais aussi Günther Anders, Tolstoï et Chantal Goya, Walter Benjamin et Bertolt Brecht. Parcourir les œuvres et le récit de la vie de ceux qui ont traversé le fascisme « m’a donné un mode d’emploi de l’attitude à adopter dans de telles périodes », dit la comédienne.
Imposer la danse au volcan
Les temps sombres, sont, dit Hannah Arendt, ceux où « les gens cessent de demander autre chose à la politique que de les décharger du soin de leurs intérêts vitaux et de leur liberté privée ». Conseillant à tous d’embrasser la lutte comme elle-même s’y emploie, des ZAD aux usines occupées, Audrey Vernon est « résolue à ne pas céder à l’apathie et la torpeur engendrées par la peur ». Monter sur scène plutôt que dans un avion, brûler les planches plutôt que la terre, rire ensemble et résister de concert, en musique, en chansons, en imposant la comédie face à la tragédie.
Catherine Robert
à 15h10, relâche les 10, 17 et 24 juillet.
Tél. : 04 90 85 00 80.
Durée : 1h10.
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