Getting ready d’Alix Riemer et Biño Sauitzvy
Alix Riemer et Biño Sauitzvy se font les [...]
Quel lien vous unit à l’écriture de Dennis Kelly ? Chloé Dabert : Je me sens très proche de son univers. Tout […]
Quel lien vous unit à l’écriture de Dennis Kelly ?
Chloé Dabert : Je me sens très proche de son univers. Tout d’abord, parce que son écriture est très rigoureuse, très technique, très rythmique, tout en étant aux prises avec le monde dans lequel nous vivons. Les textes de Dennis Kelly font preuve d’un grand sens de l’humour et offrent de nombreuses portes d’entrée aux publics. On ne peut pas les réduire à un seul sujet. Et puis, j’aime le fait qu’il s’agisse d’un auteur qui raconte vraiment des histoires, sans jamais être didactique. Les pièces de Dennis Kelly ne disent pas aux spectateurs ce qu’ils doivent penser. Elles laissent la place aux débats, aux interprétations…
Notamment à travers un humour parfois âpre, parfois ambigu…
C.D.: Il peut en effet nous arriver de rire avant de nous demander si l’on fait bien de rire, si ce que l’on voit est vraiment drôle… Les textes de Dennis Kelly sont extrêmement riches : dans le fond et dans la forme. Ils racontent des histoires qui paraissent tout d’abord réalistes, mais qui glissent peu à peu vers l’étrange, vers l’onirisme, vers une forme de folie, ce qui laisse une grande place à la mise en scène.
Comment est née votre envie de créer Girls and Boys ?
C.D.: Elle est née de discussions avec Bénédicte Cerutti, à qui j’ai fait lire le texte pendant que nous jouions Iphigénie (Ndlr, la comédienne interprétait, en 2018, le rôle-titre de la pièce de Jean Racine mise en scène par Chloé Dabert). C’est ensemble que nous avons pris la décision de créer Girls and Boys. Car certains aspects de cette histoire me paraissaient difficiles, effrayants. J’ai eu besoin d’en parler avec elle avant de me lancer dans ce spectacle.
Le choix de cette comédienne était-il pour vous une évidence ?
C.D.: Oui, car l’écriture de Dennis Kelly lui va très bien. Et puis, le personnage qu’elle incarne dans Girls and Boys a quelque chose à voir avec celui qu’elle jouait dans L’Abattage rituel de Gorge Mastromas, une pièce de Dennis Kelly que j’ai mise en scène en 2017. Il y a une forme de continuité entre ces deux rôles. Bénédicte Cerutti est à la fois une grande tragédienne et une comédienne très drôle. Girls and Boys commence comme un stand-up et s’achève comme une tragédie. Il me fallait une actrice qui ait le sens de la rupture, qui puisse voyager dans cet univers en passant naturellement d’un registre à l’autre. C’est le cas de Bénédicte. Elle possède la légèreté, l’humour, l’insolence, mais aussi la gravité et l’émotion nécessaires à l’interprétation de cette pièce qui relate les déboires d’un couple contemporain.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 21h, le dimanche à 15h30. Relâche les lundis et le 9 janvier. Durée de la représentation : 1h20. Tél. : 01 44 95 98 21. www.theatredurondpoint.fr.
Egalement du 2 au 5 février 2022 à La Criée – Théâtre national de Marseille, du 22 au 26 février à La Comédie – Centre dramatique national de Reims.
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