Robyn Orlin et les danseurs du Garage Dance Ensemble présentent “… How in salts desert is it possible to blossom…”
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Danse - Entretien / Jean-Claude Gallotta
Chez Gallotta, le cinéma n’est jamais loin lorsqu’il chorégraphie. En témoigne cette nouvelle création, hommage aux cinéastes qu’il chérit.
« Au départ, je ne venais pas de la danse, je n’avais pas de culture chorégraphique, mais cinématographique. J’avais donc l’impression de mettre en scène les corps, les espaces, comme au cinéma. Je construis souvent mes spectacles à partir de séquences, comme un puzzle, en empruntant au cinéma l’idée du montage, de la dramaturgie, en convoquant aussi sur le plateau toutes sortes de physiques, ce que l’on ne voyait pas tellement dans la danse, à l’époque. J’essayais de transposer l’idée de gros plan, de plan séquence, de travelling… Le cinéma m’a beaucoup influencé. Dans les années 80-90, j’avais le vent en poupe et la nouvelle danse contemporaine française était à la mode, il y avait une sorte d’effervescence, qui intéressait les cinéastes. Grâce à cela, j’ai fait des rencontres humaines extraordinaires, avec Jean-Luc Godard, Federico Fellini, Raul Ruiz, Claude Mouriéras, même si beaucoup de projets ne se sont pas réalisés.
Lettre ouverte
C’est pourquoi ce spectacle est une sorte de lettre hommage dans laquelle je raconte tous ces souvenirs, ces anecdotes en voix off. Et à partir de ce point de départ, je propose une danse comme une offrande secrète, comme un bouquet. Il n’y a pas d’image projetée, la composition se garde d’imiter la musique de film, mais nous essayons de faire entendre un « son cinéma ». Quant à la lumière, Manuel Bernard a quasiment filmé avec sa lumière, dans sa façon de caresser les corps, tout en maîtrisant un rythme, comme un flux qui donne vraiment une impression de saisissement, d’éblouissement. C’est une pièce très intime, très poétique, qui permet d’entrer dans un autre univers. Il n’y a aucune illustration, tout est dans l’évocation de notre métier, de la nuit, de fantômes, qui ne font pas peur mais nous accompagnent. Ainsi s’immiscent du désir, du charnel et du spirituel. Et de la douceur dans ce monde chaotique. »
Propos recueillis par Agnès Izrine
à 20h. Tél. 02 31 30 48 00. Maison de la Culture de Bourges Scène Nationale, Place Séraucourt, 18000 Bourges. Le 20 novembre. Tél : 02 48 67 74 74.
Également les 11 et 12 décembre TAP Poitiers, le 17 décembre Théâtre de l’Olivier à Istres, les 18 et 19 décembre Châteauvallon Liberté Scène Nationale à Toulon, du 19 au 21 mars 2025 Le Cent-Quatre Paris, les 6 et 7 mai Anthéa Antipolis à Antibes, 3 au 6 juin à la MC2 de Grenoble.
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