Rencontres avec la marionnette
Le Théâtre de l’Usine et la compagnie Hubert [...]
Le jeune metteur en scène Grégoire Strecker s’empare de La Dispute de Marivaux. Il crée un « théâtre-performance » centré sur les corps, les désirs, les mouvements d’une « animalité en cage ».
Un prince cherchant à savoir qui, de l’homme ou de la femme, est naturellement porté à commettre la première infidélité. Quatre adolescents (deux filles, deux garçons) transformés en cobayes, élevés en vase clos puis mis en relation les uns avec les autres, pour tenter de répondre à la question qui taraude l’aristocrate. Dans C’est seulement que je ne veux rien perdre, Grégoire Strecker revisite La Dispute en projetant sur scène « des êtres nus, non policés, pleinement exposés, tour à tour incandescents, inquiétants ou cocasses dans l’expression de leurs désirs ». Il signe une proposition radicale qui n’hésite pas à bousculer l’œuvre de Marivaux « pour trouer les miroirs et écorcher les peaux », pour mener « une guerre sans merci entre le verbe et la chair, dans laquelle le corps, l’écoute et le regard du spectateur seraient confrontés aux pulsations intimes du désir ».
Manuel Piolat Soleymat
Spectacle programmé en partenariat avec le CENTQUATRE – PARIS. Les vendredis, samedis et lundis à 20h, les dimanches à 16h. Tél. : 01 53 35 50 00. www.104.fr. www.studiotheatre.fr
Le Théâtre de l’Usine et la compagnie Hubert [...]