Nicolas Fraissinet, Cordes sensibles
Nicolas Fraissinet propose un concert presque [...]
L’autrice et metteure en scène Cendre Chassanne crée une « comédie sociologique » qui ausculte le vécu d’une troupe de comédiens, entre intime et politique.
Comment est né ce spectacle sur les conditions de vie d’une troupe ?
Cendre Chassanne : Pendant un autre spectacle, en 2013, sur la mémoire immatérielle et ouvrière de la vallée de la Seine, j’écrivais à partir de témoignages des descendants des employés des usines Schneider et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tisser de même sur les comédiens, aujourd’hui, en explorant les dimensions intime et sociale de nos vies. Au fil des années et des crises traversées il est devenu évident que parler de nous ne serait pas un entre-soi, mais une mise en miroir de nos existences, ballotées dans les soubresauts de ce début du 21ème siècle.
Quelle ambition vous a guidée dans votre geste créatif ?
C.C. : L’ambition, c’était d’abord d’écrire librement sur ces questions a priori sérieuses, pour un groupe, des gens que j’aime, celles et ceux qui construisent au fil des créations l’aventure d’une compagnie. Écrire librement, tenter tout, et aussi les bêtises, les contrastes, les incongruités, ce n’est pas si simple. Et donc l’ambition, c’était d’être assez folle pour peindre une galerie de portraits bien trempés, afin d’en faire un geste poétique et politique qui soit une comédie. Nous y sommes traversés par des émotions contradictoires, avec le désir et le projet de croire en la beauté de l’existence et de l’humain. Cette histoire est inachevée et c’est heureux.
Quel rapport au public voulez-vous tisser avec cette partition ?
C.C. : Un rapport amoureux. Qu’on incarne une autrice déboussolée, un acteur militant en colère, le poème qu’on tisse avec le public, c’est toujours un poème d’amour. Je fais du théâtre pour être à cet endroit si particulier où il est possible de créer un lien impérieusement amoureux, impérieusement parce que tout, là, peut être partagé, dit, respiré, entre nous. C’est un total contrat d’amour.
Propos recueillis par Agnès Santi
à 9h45 (départ de la navette). Relâche les 12 et 19 juillet. Tél : 04 90 85 12 71.
Nicolas Fraissinet propose un concert presque [...]
Une anthropologie futuriste qui parle de [...]
La deuxième série de Vive le Sujet ! [...]