Bernard Haitink

Bernard Haitink ou l’art de la sobriété. Sa gestique, minimale mais jamais froide, fait des miracles : on n’oubliera jamais sa manière de phraser la Deuxième symphonie de Brahms avec l’Orchestre symphonique de Boston au Festival de Lucerne. Ces derniers temps, il a pu donner quelques signes de fatigue, notamment dans une Symphonie n°9 de Beethoven avec l’Orchestre de chambre d’Europe. Mais il ne faut pas pour autant manquer son concert à la Salle Pleyel, où il revient à Brahms (la Symphonie n°3 et la Concerto pour piano n°1, puis la « Quatrième Symphonie et le Deuxième Concerto (le 25) avec l’épatant Emmanuel Ax), avec cette fois-ci l’effectif intime de l’Orchestre de chambre d’Europe, au dynamisme contagieux.

A. Pecqueur