Au début

Trois femmes et un homme («  l’ancienne rurale et la moderne citadine qui ne voulaient pas vraiment, la laide (ou qui se pense ainsi) qui n’a pas toutes ses chances, l’homme qui ne peut pas porter dans son corps et qui ne sera pas un père traditionnel ») pour quatre récits qui auscultent « l’infini mystère de la gestation ». Origines, milieux et âges différents, tous les personnages sont confrontés à ce même extraordinaire événement et racontent le voyage dans lequel les entraîne l’enfant à naître, ce qu’il fait revenir du passé et anticiper de l’avenir. Des treize récits qui composaient initialement son texte littéraire, François Bégaudeau en a retenu quatre. Panchika Velez s’empare de « son écriture légère et forte » pour un spectacle émouvant et jubilatoire, où les comédiens incarnent des aventuriers de l’existence « dans lesquels hommes ou femmes ne peuvent que se projeter immédiatement ».

Catherine Robert