
Animal – Danser avec le vivant par Kaori Ito et Manolo : un dialogue gracieux et sensuel entre l’homme et le cheval
Manolo poursuit sa quête sensible et poétique […]
Kaori Ito s’associe à Manolo Bez et son Théâtre du Centaure pour créer ANIMAL, Danser avec le vivant. Quatre chevaux noirs, un Centaure en mutation, une artiste équestre, une danseuse et deux musiciens tentent d’y inventer une réponse à cette question brûlante : comment exister en équilibre avec l’ensemble du vivant ?
Comment avez-vous rencontré Manolo Bez et son Théâtre du Centaure ?
Kaori Ito : C’est Julie Sanerot, directrice de la production au Centquatre, qui a conseillé à Manolo de me contacter. Il est venu me voir, m’a dit qu’il était en train de créer un solo avec quatre chevaux noirs et m’a parlé du concept de Centaure. Cela m’a beaucoup intéressée. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il m’a tout de suite fait une confiance totale. Léonore Zurflüh, qui dansait dans Chers, nous a rejoints, ainsi que deux musiciens et deux grooms s’occupant des chevaux, et le solo s’est transformé en pièce de groupe.
Qu’est-ce que travailler avec des chevaux change ou ne change pas pour vous en tant que chorégraphe ?
K.I. : Les chevaux sont très empathiques. Ils ont tendance à s’oublier, à obéir pour faire plaisir. Il faut aussi pouvoir réveiller l’animal en eux, jouer avec cette force qui est très puissante quand elle s’exprime. Comme de bons danseurs, ils sont vraiment à l’écoute. Ils sont entrainés tous les jours et savent qu’ils sont au service du projet. Et comme les danseurs ils ont chacun leur caractère. Sahadeva a la personnalité d’un sportif de haut niveau, il est perfectionniste, puissant, a une rage de bien faire. Nakula est hypocondriaque, il a peur dès que quelqu’un entre dans son espace. Arjuna adore jouer, comme un enfant. Indra a une énergie plus terre à terre, mais assez folle, fougueuse. Ce qui change par rapport aux danseurs, c’est qu’on ne peut pas faire de longues séances de travail et qu’il faut beaucoup plus répéter !
Quel est le propos de cette pièce ?
K.I. : Elle parle de l’animalité qui est dans l’animal mais aussi dans l’humain. Comment pouvons-nous aujourd’hui la faire revivre ? Enfant Manolo voulait être un Centaure, se fondre dans le cheval. Nous essayons d’atteindre cette fusion en mettant les chevaux et leurs émotions en avant, en réglant nos pas dans les leurs. C’est une pièce qui évoque aussi le lâcher-prise et la brutalité du monde. Nous y recherchons un équilibre entre violence et apaisement.
Propos recueillis par Delphine Baffour
Animal – Danser avec le vivant par Kaori Ito et Manolo : un dialogue gracieux et sensuel entre l’homme et le cheval
Manolo poursuit sa quête sensible et poétique […]
Le 8 novembre à 20h30 et le 9 à 19h. Tél. 02 51 47 83 83. Durée : 1h05.
La MC2 Grenoble, 4 rue Paul Claudel, 38100 Grenoble. Du 15 au 17 novembre. Tél : 04 76 00 79 79.
Les Gémeaux, 49, avenue Georges-Clémenceau, 92330 Sceaux. Les 21 et 22 novembre. Tél : 01 46 61 36 67.
Grand Théâtre de Provence, 380 avenue Max Juvénal, 13100 Aix-en-Provence. Les 25 et 26 novembre. Tél : 04 42 16 04 04.
Également du 26 janvier au 5 février à la BIAC 2023, Marseille, le 5 mai au Quai 9, Lanester, les 7 et 8 mai au Haras d’Hennebont, le 13 mai à la Baie du Mont-Saint-Michel.
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