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À la fois satire sociale et déclaration d’amour aux vieillissants et ceux qui les regardent, le texte d’Andréa Brusque raconte l’histoire de Poulette, becs et griffes en avant, coriace jusqu’au bout !
Poulette était représentante en vin et a fait la fête toute sa vie : rien de commun avec l’image d’Épinal de la grand-mère gâteau douce et soumise ! Elle a conservé ses gants de boxe à l’Ehpad et entend bien continuer à se faire aimer, pensant que tout le monde y est enclin, même si elle n’aime personne. Elle est « un poil érotomane » et un tantinet méchante. Elle perd la tête mais a toujours la répartie et l’uppercut faciles ! Face à elle, sa petite-fille de 35 ans, enceinte jusqu’aux yeux. Un demi-siècle sépare les deux femmes : « chaque semaine, ces deux battantes se retrouvent. Elles s’aiment, se clashent, se piquent mais ne peuvent pas se passer l’une de l’autre. Une relation pleine de tendresse et de coups de gueule, où les silences en disent autant que les vacheries. » Seule en scène, Andréa Brusque incarne les personnages de cette comédie noire inspirée de faits réels.
Cruauté et drôlerie
La comédienne interprète tous les rôles : celui de Poulette, celui de sa petite-fille, mais aussi celui de la directrice de l’Ehpad et celui d’un magicien. La pièce est rythmée par deux chansons de Marie-Josée Vilar : La Vieille et le pigeon et La meuf, coécrite avec Manuela Brusque. Faut-il être coriace et refuser d’être sage pour être heureuse ? Avec la collaboration de Judith Chalier et Thomas Poitevin et mise en scène par Laurent Gutmann, Andréa Brusque « interroge le système, la façon dont notre société traite ses anciens, et le dilemme intime de devoir parfois les y placer », ancrant son écriture « dans un réel à la fois dur, tendre et absurde », avec, comme fil rouge, « la colère face à l’isolement des personnes âgées, la culpabilité de ceux qui doivent les accompagner, et la peur de leur ressembler un jour ». Un huis clos tragicomique « où chacun cherche, malgré tout, un peu d’amour, un peu d’écoute, un morceau d’histoire à raconter ou à transmettre ».
Catherine Robert
à 13h30. Relâche le mardi.
Tél. : 04 90 86 74 87.
Durée : 1h05.
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