Vision
Confrontant les mythes classiques et ceux du [...]
Du coup de théâtre à l’uppercut, de la scène au ring et des scènes aux rounds, quand le rideau sonne le gong, Nicolas Bonneau revient sur un combat mythique et les dimensions poétiques et politiques de la boxe.
Nicolas Bonneau nous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’était au siècle dernier déjà, quand les feux du Vietnam s’éteignaient, que la cause noire gagnait du terrain aux Etats-Unis, que la guerre froide commençait à se réchauffer et que la question des rapports Nord-Sud commençait à s’imposer sur la scène mondiale. Eut lieu alors un combat souvent désigné comme le combat du siècle opposant George Foreman, invaincu en 40 rencontres, 37 victoires par K.O, et Cassius Clay, alias Mohamed Ali, qui partait à la reconquête de sa suprématie mondiale remise en cause par une suspension à caractère politique. Ce boxeur activiste social a, en effet, mené ses combats bien au-delà des rings.
Un ciné-récit-concert
Pour raconter cet épisode fameux, Nicolas Bonneau part d’une émotion princeps : celle qui le saisit lui et le monde entier lorsque Mohamed Ali alluma de sa main tremblante la vasque olympique des J.O de 1996. Dans un ciné-récit-concert où la musique et le conte se jouent en direct, ce spécialiste d’un théâtre du réel propose de tenter de comprendre « comment on devient un héros, un modèle de courage qui donne aux autres la force de continuer le combat ».
Eric Demey
Confrontant les mythes classiques et ceux du [...]