Fantaisies, l’idéal féminin n’est plus ce qu’il était (version 3)
Dans ce spectacle-performance, troisième [...]
Bruno Thircuir invitent les spectateurs-convives dans l’auberge du Château de Kafka : une équipée burlesque et implacable, raillant les maux éternels de notre société.
Un village gouverné par un château, où arrive K. afin d’officialiser son statut d’arpenteur : une requête et une quête aussi inaccessibles que ce château où officient d’obscurs fonctionnaires. Kafka parvient à mettre en forme les drames humains avec une extraordinaire acuité, mêlant absurde, dérision, implacabilité et cruauté. Bruno Thircuir, fondateur de La Fabrique des Petites Utopies, a proposé à Paul Edmond d’adapter très librement Le Château « pour tenter d’en restituer l’incroyable clairvoyance ». Avec cinq comédiens parfois masqués, il propose un repas-spectacle dans une auberge festive et inquiétante, où les tables deviennent scènes symboliques, où le burlesque et les ratages raillent furieusement notre société aliénante. Valise en main, Alphonse Atacolodjou incarne K., et évoque aussi l’étranger rejeté par la forteresse Europe, auquel aucune place n’est faite. Un cauchemar aussi drôle que cruel, miroir grossissant de notre monde.
Agnès Santi
Dans ce spectacle-performance, troisième [...]