Guillaume Tell – Le Soulèvement
La compagnie nordiste BVZK, dirigée par la [...]
Guillaume Delaveau invente un spectacle en hommage à Robert Walser, poète de la délicatesse ténue. Entre intimité de l’écrivain et processus littéraire, s’ouvrent tous les espaces de la création.
« Une fois de plus, je n’ai fait là qu’esquisser ; en réalité, je devrais me sentir tenu d’en faire davantage. » Ecrivain de la petitesse, tant ontologique que graphologique, Robert Walser poétise le banal avec un art délicat et subtil, en tout petits caractères, au point qu’il fallut déchiffrer à la loupe certains de ses écrits posthumes. Un des plus grands écrivains de son époque et un des hommes les plus seuls de son temps, Robert Walser vécut comme il mourut : en laissant quelques traces imperceptibles dans la neige, où il marcha jusqu’à épuisement, le soir de Noël 1956. Guillaume Delaveau a choisi Robert Walser pour rendre hommage à la figure du poète, cet homme à la fonction sacrifiée, relégué dans l’intime et devenu muet sur la scène du monde.
Vagabond de l’émerveillement
« Je me suis mis en tête de raconter une vie. Celle de Robert Walser, si folle, si tragique, si exemplaire ». Une vie étroitement liée à son œuvre, une vie dédiée « au labeur de la phrase ». Transposant les éléments biographiques et littéraires dans un paysage factice « ouvertement et cruellement artificiel », à la manière des simulacres de la nature peint par Gilles Aillaud, Guillaume Delaveau pérégrine dans l’œuvre avec la même liberté que le poète en ses inspirations. D’après des extraits de Vie de poète, Microgrammes, Petite prose et des passages de ses lettres, Walser renaît et « nous sourit, sans bruit ».
Catherine Robert
Du mardi au samedi, à 20h ; le 16, à 16h ; relâche les 9, 10 et 11. Tél. : 03 88 24 88 00. Reprise du 9 au 11 décembre au CDN de Besançon.
La compagnie nordiste BVZK, dirigée par la [...]