Valeria Apicella poursuit ici la recherche commencée avec Adage, en complicité avec Noriko Matsuyama.
Valeria Apicella et Noriko Apicella sont deux interprètes phares de la compagnie Paco Dècina. En parallèle à son travail de danseuse, la napolitaine a fondé sa propre compagnie, dont on voyait une esquisse de travail avec Adage, l’année dernière. Dans un carré restreint d’herbe, les deux femmes, enveloppées d’une robe fourreau dans les mêmes tons, s’essayaient à la lenteur de l’adage dans une danse très mesurée. La confrontation des deux corps se jouait dans l’unisson, dans la gémellité, dans la sensualité, et dans l’exposition de soi en miroir de l’autre. Malgré la simplicité des gestes, on admirait la puissance tranquille qui pouvait émaner de cette danse. Aujourd’hui, le chemin parcouru depuis Adage a conduit la chorégraphe à s’adjoindre la présence d’un troisième corps. L’adage premier devient démesuré, fruit d’un processus mûrement expérimenté.
N. Yokel
Adage démesuré de Valéria Apicella, le 18 février à 19h30 au Théâtre de la Cité Internationale, 17 boulevard Jourdan, 75014 Paris.