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Cette 4e édition du Festival Dia(s)porama, intitulée “Regards sur le cinéma juif international“, est une extraordinaire occasion de découvrir la foisonnante créativité du cinéma à thématiques juives, inédit en France. Du 22 janvier au 4 février, une quinzaine de films, documentaires ou fictions, constituent autant de périples humains et esthétiques qui frappent l’esprit et suscitent la réflexion.
Initié en 2021, Dia(s)porama s’affirme d’année en année comme un rendez-vous unique, gage d’inattendues découvertes et de féconds débats autour de thématiques juives traversant l’Histoire jusqu’à notre époque. À l’affiche sept films de fiction, sept documentaires et une œuvre patrimoniale tournée en yiddish, Le Dibbouk de Michal Waszynski (Pologne, 1937). La diffusion hybride des films, en salles et en ligne pour une durée de 72 heures sur la plateforme VOD du Festival, est l’une des spécificités du festival. Présidé par Michel Boujenah, le jury décernera le Prix du Jury, le Nouveau Prix du film documentaire et le Prix du Public. Pour la plupart inédits en France, les films explorent une grande diversité de contextes et temporalités, reflètent la vaste pluralité de la culture et de l’identité juives, expriment à travers leur représentation singulière, drôle ou tragique, une foule de questionnements. En avant-première, Le dernier des Juifs de Noé Debré, avec Agnès Jaoui, Solal Bouloudnine et Michael Zindel, met en scène un fils et sa mère vivant dans un HLM d’une cité où la vie juive disparaît. Elle veut partir, mais lui tente de la rassurer au fil d’une comédie en forme de portrait social intimiste.
De la comédie musicale au documentaire
Documentaire fascinant, L’Art du Silence de Maurizius Staerkle Drux retrace le destin exceptionnel de Marcel Marceau, résistant et enfant de la Shoah qui fit passer des enfants juifs en Suisse en leur apprenant à s’exprimer uniquement par des gestes. Comme tant d’autres après-guerre muet sur ses douleurs, il créa grâce au mime un art exprimant « l’essence du silence ». Who’s afraid of Jewish Humor ? de Jascha Hannover embarque dans une enquête au long cours sur l’humour juif, de la Bible à Hollywood, entre ironie, satire et autodérision, interrogeant ce que signifie rire de ou rire avec. À travers le lien qu’entretient un survivant de la Shoah avec son téléphone, iMordehai de Marvin Samel explore les liens familiaux et le rapport au temps. Imaginé à partir d’une pièce musicale écrite dans le ghetto de Varsovie en 1942 par Jerzy Jurandot, El Amor en su Lugar de Rodrigo Cortès éclaire de manière intense et émouvante l’histoire d’un groupe d’acteurs juifs qui créent une comédie musicale pour résister à l’horreur. My Neighbor Adolf de Leon Prudovsky orchestre une confrontation incisive entre un survivant de la Shoah et son nouveau voisin, un Allemand qui a priori l’inquiète. Paris-Boutique de Marco Carmel immerge une jeune avocate juive dans le tourbillon d’une quête inattendue au cœur de Jérusalem. Remarquablement intéressant, Reckonings de Roberta Grossman retrace l’histoire poignante et méconnue des négociations sur l’indemnisation des rescapés de la Shoah par l’Allemagne, aboutissant à un accord en septembre 1952. De la comédie musicale au documentaire, Dia(s)porama propose une traversée ample et contrastée.
Agnès Santi
En ligne, à Paris à L’Escurial et à l’Espace Rachi, dans 12 villes en régions, du 22 janvier au 5 février.
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