La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Jazz / Musiques - Festival

24e édition du Festival de l’imaginaire

24e édition du Festival de l’imaginaire - Critique sortie Jazz / Musiques
Liana Sharifian, formée par son père à jouer du ney-anban © Reza Abiat

Paris, France et Genève / Festival

Publié le 20 août 2021 - N° 291

Pour sa 24e édition, la Maison des Cultures du Monde convoque de nombreux pays et formes d’expression artistiques, à Paris et dans plusieurs villes de France ainsi qu’en Suisse.

Depuis plus de vingt ans, le Festival de l’imaginaire, organisé par la Maison des cultures du monde, constitue ce moment privilégié de rencontre avec l’autre par la découverte de son patrimoine culturel et de ses expressions artistiques les plus actuelles, sous des formes parfois inédites en France. Cette année, le festival s’ouvrira le 24 septembre au Théâtre équestre Zingaro avec le « roi de la trompette tzigane », Naat Veliov, qui interprètera des thèmes et rythmes de différentes régions des Balkans et de Turquie. Le 25 septembre, le festival fait le pont entre l’Iran avec Liana Sharifian, une des rares femmes à jouer du ney-anban, une cornemuse traditionnelle, et la Bretagne avec le biniou ou la bombarde de Yann-Ewen L’Haridon et Youenne Nedelec, tandis que les polyphonies bretonnes seront représentées par le Trio Ebrel ou les chanteuses de Barba Loutig. Le 26 septembre, les merveilleuses marionnettes de théâtre de pupi, un art du Sud de l’Italie, seront manipulées par la compagnie Figli d’Arte Cuticchio, fondée par Mimmo Cuticchio.

Une traversée riche et étonnante, de l’Éthiopie à la Corse

Après ces trois jours de festivités, l’événement se poursuivra avec une incursion dans les poésies mystiques et la musique classique ottomane à travers les makam par Murat Aydemir, Ömer et Ahmet Erdoğdular (à l’Abbaye de Daoulas, au Château de Velleneuve-Lembron et au Théâtre municipal Berthelot de Montreuil). La soirée du 17 octobre à la Sainte-Chapelle (Paris) sera placée sous le signe de la spiritualité et de l’introspection avec les mélodies répétitives du bagana, une lyre à 10 cordes d’Ethiopie, jouée par Alemu Aga, tandis que l’ensemble A Ricuccata adaptera des extraits de la Divine Comédie de Dante aux versi traditionnels du chant polyphonique corse. La famille Stitou perpétuera la tradition d’une cérémonie gnawa de Tanger à Genève, quand une autre lignée familiale, de femmes cette fois, fera entendre l’art du violon hindoustani grâce à N. Rajam, sa fille et ses petites-filles, à l’Alhambra de Genève et au Théâtre de la Ville. À découvrir aussi, les champs des rituels afro-cubains du groupe San Cristóbal de Regla, sans oublier les nombreuses actions culturelles ou temps de réflexions qui égrèneront le festival, autant de clefs pour comprendre et apprécier les différentes pratiques.

Isabelle Stibbe

A propos de l'événement

24e édition du Festival de l’imaginaire
du vendredi 24 septembre 2021 au samedi 11 décembre 2021


www.festivaldelimaginaire.com

Rens : 02 99 75 82 90
du lundi au vendredi de 14h à 18h

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