Feu
Il y a le feu, semblent nous dire Bérengère [...]
Fable loufoque sur l’entêtement à vouloir être heureux, Yōkai, Remède au désespoir nous transporte dans un monde onirico-philosophique. Une invitation à la fantaisie et à l’imaginaire lancée par le Collectif Krumple.
Ils sont six, viennent de Norvège, du Danemark, de France et d’Allemagne, ont tous pour point commun d’avoir été formés à l’Ecole internationale de théâtre Jacques Lecoq. Ensemble, ces artistes polymorphes ont fondé, en 2013, le Collectif Krumple qui présente, au Théâtre Girasole, une création mêlant théâtre, danse, marionnette et magie. Yōkai, Remède au désespoir enchevêtre histoires drôles et grinçantes pour nous présenter une vision fantasque de l’absurdité du monde. Une vision qui brouille nos repères en explorant les sentiments de désespoir et d’impuissance qui agitent nos sociétés contemporaines.
Du rire au saisissement
Une branche d’arbre pousse dans l’oreille d’un homme venant de perdre sa femme. Un poisson surgit de l’eau et dévore la tête d’un pêcheur. Un père voit ses jambes se dérober sous lui après que sa fille a choisi de s’enfuir sans laisser de traces… Oscillant entre rires et saisissements, cette fable aux accents fantastiques se passe de texte pour faire surgir des images pleines d’onirisme. Elle évoque le caractère aléatoire de nos existences et le « laisser-aller au désespoir » qui leste notre époque. Pourtant, pas question ici de donner dans l’abattement. Second degré, bouffées d’énergie, folie visuelle… Le spectacle du Collectif Krumple s’affirme comme « un souffle d’espoir face au déclin des idéaux ».
Manuel Piolat Soleymat
à 10h15. Relâche les 9, 16 et 23 juillet. Tél. : 04 90 82 74 42.
Il y a le feu, semblent nous dire Bérengère [...]