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La célèbre comédie musicale venue d’outre-Atlantique, La petite boutique des horreurs, reprend du service dans sa version française et une mise en scène de Christian Hecq et Valérie Lesort. Un divertissement d’une remarquable qualité technique.
Adaptée d’un film de 1960 de Roger Corman, La petite boutique des horreurs a donné naissance à une comédie musicale dont le succès s’est construit du côté de Broadway. Mise en scène et scénographiée par le duo Christian Hecq, Valérie Lesort, sa version française revient sur scène trois ans après une première série à l’Opéra Comique. L’histoire de Seymour, fleuriste timide et mal dans sa peau qui cultive une plante carnivore qui va lui permettre à la fois de redresser les comptes moribonds de la boutique et d’éliminer ceux qui se placent en travers de son chemin est ici portée par une large distribution. Aux six personnages, s’ajoutent en effet un chœur de trois grâces qui commente régulièrement le déroulé de l’action, ainsi que sept danseurs, dont deux actionnent également ladite plante carnivore en compagnie de Sami Adjali. Car la grande attraction de ce spectacle, c’est certainement cette tueuse en série, ce végétal exotique qui avale ses victimes aussi vite qu’un crocodile, que l’ex marionnettiste des Guignols de l’info, Carole Allemand, a créée pour l’occasion. Des trois formats successifs qu’elle prend lors du spectacle, c’est bien sûr le dernier – le plus grand – le plus impressionnant, notamment lorsque haute de trois mètres, la plante aux inquiétantes veinules et à la gourmande corolle s’agite et d’une voix puissante (celle de Daniel Njo Lobé) réclame à manger.
L’Amérique des années 60
En plein dans son contexte d’origine – avec un orchestre live qu’on devine dans les corbeilles sur les côtés – le spectacle nous plonge dans l’Amérique des années 60. L’action se passe dans « le ghetto », dans une boutique de fleuriste en déshérence qui ressemble à ces stations essences américaines posées au milieu de nulle part. Couleurs acidulées des années yéyé pour le décor, coiffure choucroute ou coupe afro pour les personnages, le côté pittoresque fait bien son effet vintage. Les interprètes passent eux rapidement du jeu au chant et vice-versa, et donnent à la comédie musicale une teinte lyrique bienvenue, dans une grande variété de tessitures vocales. David Alexis, Guillaume Andrieux, Sami Adjali, Anissa Brahmi, Arnaud Denissel, Judith Fa, Sofia Mountassir, Laura Nanou, Daniel Njo Lobé sont toutes et tous impeccables et d’une interprétation malicieuse en accord avec le ton léger du spectacle. Ainsi, d’un genre inhabituel, mêlant repères de la romance, comédie et film d’horreur, si elle ne propose rien de plus qu’un divertissement, La petite boutique des horreurs le fait avec une grande qualité d’exécution.
Eric Demey
Du mercredi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h30. Tel : 01 42 08 00 32. Durée : 2h15 avec entracte.
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