Avec Moi, Kadhafi et L’Installation de la peur, Alain Timár célèbre les écritures contemporaines
Le metteur en scène et scénographe Alain [...]
Cette mise en scène, signée par Manon Montel et la compagnie Chouchenko, de l’une des pièces les plus emblématiques du répertoire shakespearien a unanimement enchanté le public et la critique lors de sa création. Cette opportunité de la voir ou de la revoir ne saurait être manquée.
Est-il besoin de rappeler l’histoire, qui confine au mythe, de la légendaire pièce shakespearienne mettant en scène le destin tragique de ces deux amoureux, victimes de la haine qui dévore les familles auxquelles chacun appartient ? On ne dénombre plus les mises en scène qui s’en sont emparées avec un plus ou moins grand bonheur. Avec ce Roméo et Juliette, c’est pour le plus grand des bonheurs. Des artistes multidisciplinaires, musiciens, chanteurs, danseurs, investissent le plateau pour rendre la tragédie, dans une vraie connaissance et un grand respect de l’œuvre, à sa limpidité dramatique. La très grande habileté de l’adaptation, qui sait faire place à Shakespeare dans une traduction qui lui rend sa truculence originelle, est au fondement de cette réussite.
Une très belle proposition dramaturgique
En forme d’épure de l’intrigue, visant la clarté, la mise en scène laisse paradoxalement éclater le foisonnement des passions et des dérélictions, le côtoiement incessant entre tragédie et comédie. Dans un décor minimaliste mais non moins puissamment évocateur, les six comédiens engagés corps et âmes, déployant les multiples talents qui sont les leurs avec cette élégance que confère le naturel d’un art maîtrisé, emportent la pièce. On devrait tous les citer tant chacun, dans son rôle, mériterait d’être distingué au même titre que cette Juliette, – délicieuse, lumineuse – incarnée par la metteuse en scène elle-même, Manon Montel. Les savants jeux de lumière, l’omniprésence de la musique aux accents baroques, les émouvants intermèdes chorégraphiques, viennent parfaire cette très belle re-visitation d’une pièce, trop connue, que l’on pourrait penser avoir trop vue.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 10h. Relâches les 12, 19 et 26 juillet. Durée : 1h30. Tél : 04 32 76 02 79.
Le metteur en scène et scénographe Alain [...]
Porté à la scène pour la première fois en [...]