La dernière création d’Abou Lagraa puise aux origines du monde l’élan d’une pièce pour sept danseurs, avec les musiciens du Quatuor Debussy.
On avait laissé le Quatuor Debussy se débattre joyeusement avec les boxeurs-danseurs de Mourad Merzouki, on les retrouve maintenant aux côtés d’Abou Lagraa, dans une esthétique totalement différente, mais toujours liée à la virtuosité des corps. Abou Lagraa, dont l’écriture laisse toujours place à l’ivresse du mouvement jusqu’à un certain lyrisme, s’est jeté tout entier dans cette nouvelle pièce, porté par une abstraction liée à sa propre interprétation de la naissance et du développement du monde, du big bang jusqu’à l’effervescence moderne. Les sept interprètes, venus de tous horizons, représentent la diversité sous toutes ses formes : à la fois corps célestes, individus porteurs d’histoires, de mémoires, ou continents en formation, ils vibrent à la mesure des vibrations des musiciens, sur des œuvres d’Anton Webern et de John Cage. En soi déjà tout un monde.
Un monde en soi d’Abou Lagraa, le 7 mai à 20h30 à La Coupole, scène nationale de Sénart, rue Jean-François Millet, 77385 Combs-la-Ville. Tel : 01 60 34 53 60. Et le 10 mai à 20h30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, place Georges Pompidou, Montigny-le-Bretonneux, 78000 Saint-Quentin-en-Yvelines. Tel : 01 30 96 99 00.