Nous, dans le désordre d’Estelle Savasta
A l’instar du scribe Bartleby, le jeune [...]
Oriane Moretti adapte et met en scène la pièce d’Emmanuel Fandre sur les dernières heures de la vie de Van Gogh.
Pour tenter de mieux comprendre Van Gogh, certains écrivains l’abordent de biais, comme Pierre Michon dans Vie de Joseph Roulin, via la figure d’un humble facteur. Emmanuel Fandre, lui, s’est placé à la fin de la vie du peintre, dans sa pièce Trop de jaune, qu’adapte et met en scène Orianne Moretti. Si elle s’est emparée de ce texte, c’est qu’il « claque et grince dans des éclats de rire cyniques, caresse et murmure dans la douceur et l’érotisme pour mettre à nu la place de l’artiste dans notre société. » Si le rôle de Van Gogh est confié au comédien Thomas Coumans, c’est toute une série de personnages qui gravitent autour du peintre sur son lit de mot : proches, Gauguin, le docteur Gachet, des infirmiers, une prostituée et la Mort. Dans ce huis clos émerge le portrait d’un homme, d’un artiste mais aussi d’une société – ou, pour reprendre les termes d’Emmanuel Fandre : « la modernité de notre monde sans pitié. »
Isabelle Stibbe
Du mardi au samedi à 21h, les dimanches à 14h30. Tél. 01 42 93 143 04. Durée : 1h30.
A l’instar du scribe Bartleby, le jeune [...]