Issue de secours
Un huis clos aux allures de paysage [...]
Des artistes venus d’Iran, de Corée du Sud, du Kenya, de Tunisie… La deuxième édition de Tours d’Horizons est une invitation à la découverte, tous azimuts.
Danseurs et cultures d’ailleurs : c’est le thème que Thomas Lebrun, directeur du Centre chorégraphique national de Tours, a choisi pour Tours d’Horizons cette année. Un thème dont il revendique les implications politiques : « Bien que l’ailleurs continue de refléter pour beaucoup l’inquiétude de l’étrange, il est temps de quitter ce craintif reflet pour plonger dans l’inconnu : nous sommes tous d’ailleurs ! » Le parcours commencera, le 11 juin à 19H, par une création d’Emmanuelle Gorda et Christian Ubl pour un groupe de vingt amateurs, inspirée des danses latino-américaines ; le même soir, la compagnie Tango Ostinato présentera sa nouvelle création, qui sera suivie d’un bal tango ouvert à tous. Le lendemain, c’est vers l’Afrique que les imaginaires se tourneront, avec le solo du Kenyan Mani A. Mungai, Babel Bled. Mercredi 12 juin, on pourra (re)découvrir Score, de Yuval Pick, inspiré de son pays d’origine, Israël. Le 13 juin, Yalda Younes et Gaspard Delanoë présenteront leur « fausse conférence politique » dérivant en performance flamenco, chorégraphiée par Israël Galvàn. Le 14 juin, Radhouane El Meddeb dansera Sous leurs pieds, le paradis, conçu avec Thomas Lebrun, inspiré de la figure de la mère dans le monde arabe.
Jeune création
Ce temps fort est aussi l’occasion de présenter deux créations. Le 13 juin à 21H, on découvrira ainsi le solo de l’Iranien Afshin Ghaffarian, qui adapte le roman de l’auteur tchèque Bohumil Hrabal, Une trop bruyante solitude. Le lendemain, Kyung Eun-Park et Jung Oh-Lee, auxquelles Thomas Lebrun a passé commande après avoir découvert leur travail à Séoul, présenteront Lost Flower, inspiré de la situation des « femmes de réconfort » sud-coréennes. Pour finir en beauté, les spectacles s’enchaîneront samedi 15 juin à partir de 15H, avec Loreta Juodkaité, Catherine Diverrès, Flavia Tapias et Alexandre Bado, Nacera Belaza et Radhouane El Meddeb.
Marie Chavanieux