Topie Impitoyable

©Légende : Topie impitoyable par la compagnie Sine qua non Art. CR : Sine qua non Art

Légende : Topie impitoyable par la compagnie Sine qua non Art. CR : Sine qua non Art

Grenier à sel / par Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours

Publié le 26 juin 2015 - N° 234

Dans Topie impitoyable, courte performance chorégraphique, Jonathan Pranlas-Descours fait de son corps « le point zéro de la construction de l’espace ».

Projet soutenu par le Centre Pompidou Metz, Topie impitoyable s’inspire du texte-conférence radiophonique de Michel Foucault Le Corps utopique. Le philosophe y transforme, dans un mouvement paradoxal, le corps lourd, inséparable, qui nous enfonce dans le réel, en créateur primordial d’utopie, sous l’action de la parure, de la danse et de l’érotisme. C’est cette idée d’un corps apte à produire de l’imaginaire – donc de l’utopie – que cette performance de 25 minutes développe. Sur le plateau, le corps de Jonathan Pranlas-Descours, une boule à facettes sur la tête qui l’aveugle, comme un clubber intergalactique décapité, effectue de périlleuses figures où se dessine un autre espace, celui de son dépassement.

Eric Demey

Grenier à Sel