Piano
Le pianiste viennois livre sa vision des sonates de Beethoven au terme d’une profonde exploration.
A 35 ans, le frêle et timide Till « le sage » est un musicien arrivé à maturité, celle qui lui ouvre résolument désormais les portes d’une immense carrière (sous-développée en France) portée et bridée à la fois par la magie de sa rencontre, à l’âge de 18 ans, avec Alfred Brendel. Une rencontre entre pianistes viennois profondément marquante pour Till Fellner qui reconnaît volontiers avoir grandi avec la musique de son aîné et subi son influence. Depuis, Brendel s’est retiré… Et petit à petit semble s’évanouir l’ombre écrasante du géant. Hasard ? Fellner est depuis quelques mois engagé dans un véritable marathon beethovénien, terrain de prédilection de Brendel, avec de titanesques séries de récitals de l’intégrale des sonates et un projet en cours d’enregistrements des concertos pour ECM. A Gaveau, dans les proportions d’une salle bien adaptée au piano, Till Fellner nous livre sa vision prodigieusement pertinente et subtilement viennoise des Sonates pour piano n° 12 «Marche funèbre», n°13 «Quasi una fantasia», n°14 «Clair de lune», n°21 «Waldstein» et n°22 de Beethoven.
Samedi 16 janvier à 20h30 à la Salle Gaveau. Tél. 01 49 53 05 07. Places : 20 à 45 €.