Ballet Preljocaj
Le chorégraphe Angelin Preljocaj met la danse [...]
L’enfant, l’amour, la mort : Fabrizio Pazzaglia, partageant le plateau avec une poupée-marionnette, explore le désir et la culpabilité.
Formé à la danse classique et à la gymnastique, Fabrizio Pazzaglia se joue des styles et des frontières. Aussi à l’aise en danse qu’en théâtre, il conçoit la chorégraphie comme une possible mise en scène. C’est la démarche qu’il met en œuvre dans Sentimentèque, qu’il a créée en 2012 et dont le point de départ est un texte d’Unica Zürn, Sombre printemps : l’histoire d’une enfant qui a besoin d’amour, qui s’abandonne à ce désir, et qui se condamne elle-même à la mort. Pour rendre compte de ce récit radical, Fabrizio Pazzaglia travaille avec une poupée – qui renvoie au monde de l’enfance, mais aussi à la femme-poupée chère aux surréalistes et aux constructions fantasmatiques de Hans Bellmer. Partageant la scène avec lui, un vidéaste crée, avec ses images projetées en direct, un décor d’ombres et lumières pour ce voyage onirique et captivant.
Marie Chavanieux