Nobis : le théâtre confiné, mise en scène de Rui Frati
Écrit par quatre auteurs espagnols et mis en [...]
En orchestrant la rencontre entre un jeune Maghrébin sans papiers et un vieux juif rescapé de la Shoah, Yacoub Abdellatif compose une partition douce-amère, mise en scène par Eva Lewinson.
Romancier, dramaturge, Yacoub Abdellatif aime à célébrer la rencontre, la possibilité de vivre ensemble quelles que soient ses différences. Largement autobiographique, son roman Ma Mère dit « Chut »… raconte l’histoire d’un jeune garçon exilé à Poix-de-Picardie, dont le père est harki alors que les proches de sa mère sont des fellagas. A sa manière fine et sensible, Strudel explore aussi l’histoire d’une rencontre, d’une de ces expériences inattendues et déterminantes que les hasards de la vie laissent surgir. A travers l’irruption d’un jeune Maghrébin sans papiers chez un vieux juif rescapé de la Shoah, l’écriture met en jeu des problématiques humaines, sociales et politiques avec profondeur et humour.
Aimer son lointain
Dans un immeuble banal, entre Saïd, médecin fuyant l’Algérie, et Elie, autrefois ouvrier communiste, se noue une relation qui ranime le cœur du vieil homme et celui du jeune clandestin. Sans misérabilisme ni victimisation, avec une lucidité attentive aux détails, l’intrigue laisse émerger des bribes de vérité jusqu’à composer un puzzle où le présent est enserré par le poids du passé et, pour Elie, par la menace d’un diabète confisquant le plaisir de manger du strudel. L’histoire convoque aussi en miroir deux figures féminines, celles de la concierge Mauricette et de la chômeuse Joséphine. « J’ai choisi la scène où je regarde en toute impunité ceux qui sont loin de moi. » confie l’auteur. Ils apparaissent ici dans leur touchante et humaine proximité.
Agnès Santi
Le 8 novembre à 20h30, les 9 et 10 à 19h30. Tél : 03 22 22 20 20. Durée : 1h40.
Écrit par quatre auteurs espagnols et mis en [...]
Plus de vingt ans après Des signes des temps, [...]