La Mère coupable, d’après Beaumarchais, adaptation de Laurent Hatat et Thomas Piasecki, mise en scène de Laurent Hatat
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C’est en s’inspirant de « l’affaire Natascha Kampusch », fillette autrichienne kidnappée à l’âge de 10 ans et séquestrée dans une cave jusqu’à ses 18 ans, que Solenn Denis a écrit SStockholm. Un face-à-face théâtral qui explore les gouffres de l’enfermement.
« J’ai écrit SStockholm il y a 10 ans, quelques années après que Natascha Kampusch retrouve la liberté en fuyant la maison de son ravisseur. Ce qui avait beaucoup surpris, à l’époque, c’est qu’elle semblait ressentir de l’empathie pour son bourreau, qui s’était jeté sous un train le soir même de son évasion. J’ai réalisé que cette histoire complètement hors norme, qui avait fait la une de tous les journaux, pouvait être rapprochée de nos vies, de nos petites histoires personnelles. Moi-même, je sortais d’une relation amoureuse au sein de laquelle j’avais l’impression de m’être enfermée et je réalisais qu’il était parfois très dur de couper les ponts, malgré toutes les difficultés que peut poser une relation. L’histoire de Natascha Kampusch a ainsi été pour moi un support pour parler des liens entre l’amour romantique et la violence, pour éclairer nos manières un peu névrotiques d’être en couple.
Spirales, boucles et trous noirs
Dans SStockholm, les choses sont floues, les choses bougent. On a l’impression que les personnages s’adonnent à des jeux de rôles. Il semble y avoir un bourreau et une victime, mais la victime est peut-être elle-même le bourreau, et c’est l’autre qui est peut-être la victime… Rien n’est sûr, on est vraiment dans une confusion des rapports, avec des spirales, des boucles et des trous noirs… Les comédiens (ndlr, Faustine Tournan et Erwan Daouphars) et moi-même avons élaboré ensemble la mise en scène du spectacle. Nous avons fait en sorte de mettre en avant les rebondissements et le suspens qui composent le texte. Faustine Tournan et Erwan Daouphars sont des acteurs corporels, physiques, précis. Nous avons voulu que le public soit très proche d’eux, au sein d’un espace bi-frontal : dans un état de séquestration, de sidération, de voyeurisme… »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Salle Copi. Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h30. Durée de la représentation : 1h. Tél. : 01 43 28 36 36. www.la-tempete.fr.
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