Une nouvelle pièce baroque signée Béatrice Massin, plus portée vers l’abstraction.
Si sa précédente pièce était bien ancrée dans le quotidien et les mœurs de l’époque baroque, la nouvelle création de Béatrice Massin affiche clairement une dimension onirique, portée par son titre. La chorégraphe joue sur les effets visuels provoqués par un décor entre ciel et terre, ellipse qui tient lieu à la fois de sol, de reflet et de firmament. Les miroirs magnifient les corps, dessinés ou floutés par les costumes de Dominique Fabrègue, collaboratrice de Béatrice Massin sur Que ma joie demeure. Enveloppés dans de grands manteaux ou laissant s’exprimer la nudité, comme avec ces pieds sans chaussons qui affirment l’ancrage du corps dans la verticalité, les danseurs jouent de tous les parcours, de la géométrie, des tournoiements, de l’amplitude des gestes et de la musique : le tout soutenu par l’idée du baroque chère à Béatrice Massin pour un grand spectacle à la démesure de son art.
Songes de Béatrice Massin, le 9 février à 20h30 et le 10 à 19h30, à la Coupole, scène nationale de Sénart, rue Jean-François Millet, 77380 Combs-la-Ville. Tel : 01 60 34 53 60.