De Marfim e carne – as estátuas também sofrem
D’Ivoire et de chair - les statues souffrent [...]
Un homme, un mur, des vêtements accrochés. Rien d’autre qu’une présence, et pourtant, l’intense défilé de l’humanité a déjà commencé.
Créé l’année dernière, ce solo de Maguy Marin pour David Mambouch a fait sensation. D’une apparente simplicité – un homme s’habille et se déshabille – la pièce est en réalité une superbe performance d’acteur. Le visage recouvert de photographies d’autres visages qu’il effeuille au fur et à mesure, il se glisse à l’aveugle sur scène pour revêtir les costumes des autres. C’est une véritable galerie de portraits qui prend corps à travers lui et son étrange rituel : les célèbres, les anonymes, les puissants, hommes et femmes confondus, tous se rencontrent au cours de cette lente métamorphose qui révèle une forme d’humanité tendre, touchante, ou dérangeante. Ils forment le cortège des fantômes du passé et du présent, dont la confrontation dans un seul et même espace-temps, dans un seul et même corps, tente l’écriture d’une autre histoire.
N. Yokel
à 21h. Tél. : 01 41 33 92 91.
D’Ivoire et de chair - les statues souffrent [...]