Si tu ne m’aimes plus, je me jetterai par la fenêtre de la caravane

Malgré les attaques racistes dont ils ont été victimes suite à leur installation Square Parodi dans le 16ème arrondissement, Alexandre et Délia Romanès n’ont pas perdu leur sens de l’humour. Pour preuve, leur nouveau spectacle dont le titre à rallonge sonne comme une réponse à la violence subie. Comme un appel à la tolérance d’autant plus fort que le retour de leur cirque tzigane coïncide avec la période des élections présidentielles. Dans Si tu ne m’aimes plus, je me jetterai par la fenêtre de la caravane, il n’est toutefois pas question de politique mais d’amour. Car selon un proverbe cher à Alexandre Romanès qui côtoie les mots autant que les arts de la piste, « l’Amour, c’est la clé. Et la femme la porte depuis la Nuit des Temps ».

Une grande et belle famille

Un orchestre venu de Transylvanie rythme dans cette création l’histoire d’un gitan troubadour et d’une belle gitane au sourire d’or. On retrouve bien sûr les cinq filles de Délia et d’Alexandre. Leur généreux mélange de danse et d’acrobaties, qui donne à chaque spectacle des Romanès un air de fête. La famille ouvrira aussi à plusieurs reprises son chapiteau à d’autres artistes. Du 6 au 8 avril à l’occasion de la Journée Mondiale des Tziganes et des Roms. Puis les 12, 13 et 19 mai dans le cadre d’une programmation portée par le Centre Artistique Tzigane et Gitane TCHRIRICLIF fondé en 2013 par les Romanès. Les artistes tziganes se serrent les coudes, et invitent chacun à se serrer avec eux.

Anaïs Heluin