Soapéra, une installation
La chorégraphe Mathilde Monnier et le [...]
Quand Ravel rencontre Bellmer : Didier Théron poursuit sa réflexion engagée à partir du corps.
Shanghai Boléro : un triptyque dont le premier volet a vu le jour en Chine, lors de l’exposition universelle de 2010, et dont les trois parties sont intitulées Les Femmes (pour 10 danseuses), Les Hommes (pour 3 danseurs), Les Femmes, les Hommes (pour 13 danseuses et danseurs). Trois formes chorégraphiques qui déclinent le Boléro de Ravel, dont le compositeur disait que c’était une pièce « sans musique« . Didier Théron lui répond par « le « sans danse » (une autre danse)« , dit-il, pour inventer de nouvelles perceptions de cette oeuvre. Le caractère impersonnel et mathématique du Boléro se teinte alors d’héroïsme, de don de soi – mais aussi d’une étonnante sensualité, quand Didier Théron convoque l’oeuvre du plasticien Hans Bellmer et ses poupées, aussi effrayantes qu’attirantes : une façon, pour le chorégraphe, de « réinventer, d’un point de vue technique, une mécanique du désir« .
Marie Chavanieux