Royal Concertgebouw Orchestra

Impossible de banaliser le plaisir d’applaudir à Paris un tel orchestre, finalement plutôt rare sur les scènes parisiennes en dépit de la proximité d’Amsterdam… Semyon Bychkov, qui a dirigé la formation néerlandaise pour la première fois en 1984, a renoué avec elle une fructueuse collaboration depuis quelques années. Pour ce concert, l’ancien directeur musical de l’Orchestre de Paris (de 1989 à 1998) sera entouré des pianistes Katia (son épouse) et Marielle Labèque, solistes du rarement joué Concerto pour deux pianos et orchestre de Max Bruch. L’œuvre fut composée en 1912 pour un autre duo de sœurs pianistes, les américaines Rose et Ottilie Sutro. Beaucoup plus familière, après l’entracte, une partition qui coule le plus naturellement du monde dans les veines de ce natif de Saint-Pétersbourg et ancien élève du Conservatoire de Leningrad, l’explosive Symphonie n° 5 de Chostakovitch triomphalement créée dans cette ville en 1937.

Jean Lukas