Roberto Negro en solo et en duo avec Théo Ceccaldi

Poètes et sorciers à la fois, Théo Ceccaldi et Roberto Negro signent en duo piano-violon un nouvel opus intitulé « Montevago » (chez (Brouhaha/L’Autre Distribution), évocation du charme désuet d’un palais hors du temps perché sur les hauteurs de Palerme. Point ici de vaine démonstration instrumentale ou de dialogue égotique, les musiciens parlent bien d’une même voix, en toute complicité, déployant au fil des titres une musique foisonnante, miroitante et espiègle, faisant toujours le choix de l’invention et de l’émotion. Dix jours plus tard, à Radio-France, le pianiste italien sera cette fois seul face à son clavier, prolongeant sur scène la musique de sa plume de l’album « Kings & Bastards », paru en 2018 sur le label Cam Jazz, où le goût de la malice et la délicatesse sonore, entre piano préparé/trituré/détourné et électronique, ouvrent sur mille mondes un peu fous. Au même concert, en deuxième partie de luxe, le « Characters on the Wall » Quartet de Louis Sclavis (clarinettes), avec Benjamin Moussay (piano), Sarah Murcia (contrebasse) et Christophe Lavergne (batterie).

Jean-Luc Caradec