Rencontre des Jonglages

Johan Swartvagher court en effet tout au long de la programmation de ce 11^e festival. Cet artiste, Prix SACD de l’auteur de création jonglée 2017, porte en lui une part de l’identité du paysage du jonglage d’aujourd’hui : autodidacte, interprète et pédagogue, il multiplie les collaborations avec les compagnies, et se trouve également à l’origine d’initiatives ou groupements artistiques singuliers : Flaque, de la compagnie De Fracto, c’est lui, All the Fun, de la compagnie eaeo et Louche pas louche de la compagnie Albatros, c’est lui aussi ! Avec le collectif Martine à la Plage, il a créé Mars 07, Sans titre et Ceci n’est pas un urinoir. Il est également l’un des artistes à l’origine de la FAAAC (Formation Alternative et Autogérée aux Arts du Cirque) et du collectif Protocole, en résidence à la Maison des Jonglages. Les traces de son parcours sont à suivre tel un jeu de pistes, et c’est La Réconciliation, son futur solo 2019, qui ouvre le festival en avant-première.

« L’art d’expérimenter le raté »

On verra également Johan Swartvagher dans une œuvre in situ s’amuser avec le Cyclope de Jean Tinguely à Milly-la-Forêt. Evénement unique ! Autre moment à nul autre pareil : la Nuit de l’invendu, de l’invendable et du pas encore vendu, servie par Johan et ses amis de la FAAAC. Il sera aussi aux commandes, avec Eric Longequel, de la grande convention de jonglage qui aura lieu au Carreau du Temple pendant deux jours. Et devinez qui se cache derrière la mise en scène du nouveau solo de Renaud Roué, Versatile, dont c’est la première à La Courneuve ?… Rassurez-vous, le festival est suffisamment ouvert et riche pour ne pas se résumer à sa seule personnalité. Les Denis Paumier, Nathan Israel, Clément Dazin, André Hidalgo, Etienne Julot, Jorg Müller et Wes Peden viendront confirmer toute la diversité du jonglage d’aujourd’hui.

Nathalie Yokel