Rémi Geniet

Ce pianiste assez phénoménal, qui a remporté le Deuxième Prix du Concours Reine Elisabeth de Belgique à l’âge de 20 ans, a été l’élève à Paris de Rena Cherechevskaïa puis de Brigitte Engerer, deux grandes pédagogues habitées par l’âme musicale russe. C’est également auprès d’une autre grande figure du piano russe, Evgeni Koroliov, qu’il a parachevé sa formation, à Hambourg, et puisé les derniers conseils avisés avant de se lancer dans l’enregistrement du programme Bach sorti chez Mirare au printemps dernier. Après des prestations remarquées à La Roque d’Anthéron et à la Folle Journée 2015, Rémi Geniet  présente ses Bach magnifiques de clarté et d’équilibre, pour la première fois sur une scène parisienne (Partita n°4 en ré majeur BWV 828 ; Toccata en ut mineur BWV 911), en les confrontant au Chopin des Mazurkas de l’opus 17 et de la monumentale Sonate pour piano n°3 en si mineur opus 58. Peut-être le récital le plus important de la jeune carrière de ce musicien doté d’une force tranquille qui force l’admiration.

J. Lukas