La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Gros Plan

Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion

Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion - Critique sortie Classique / Opéra Paris Salle des concerts - Cité de la musique
Raphaël Pichon dirige Bach. © François Sechet

CITE DE LA MUSIQUE / BACH

Publié le 21 octobre 2017 - N° 259

Bach recyclé

Le chef français est engagé dans un cycle de sept concerts autour des cantates de Bach.

A la manière d’un sculpteur, Raphaël Pichon creuse et dessine dans la matière du monument que forment les Cantates de Bach une fresque imaginaire. Son cycle de concerts est décliné en « Sept paroles » qui symbolisent le sacrifice du Christ et son humanité. Le jeune chef français décontextualise l’œuvre du Cantor pour mieux en souligner la portée universelle, en la confrontant parfois à des disciplines non musicales comme la danse, la vidéo ou la magie. « Les quelque deux cents cantates de Bach représentent aujourd’hui un patrimoine inestimable. À l’origine attachées à un cadre très précis – l’Allemagne du XVIIIe siècle, la confession luthérienne, la liturgie en regard d’un évangile et d’un prêche -, elles sont d’une universalité bouleversante. Comment, aujourd’hui, continuer à questionner ces cantates, à visiter ces monuments ? Cette réflexion m’anime depuis quelques années et l’idée d’un cycle réalisé par l’ensemble Pygmalion a surgi. Il s’agit d’un itinéraire, d’un chemin qui se déroule au cours d’une saison entière et qui est structuré en sept étapes, sept stations.

Sept paroles 

Le chiffre 7 n’est pas anodin, il est universel dans la culture mondiale (notamment asiatique). Notre approche ne gomme pas le propos religieux de ces cantates mais il faut d’abord se pencher sur le message d’humanité, d’espoir, de lumière que nous donne à entendre J. S. Bach » explique Raphaël Pichon. Commencé le mois dernier, le cycle se poursuit ce mois-ci avec les Cantate BWV 146 « Wir müssen durch viel Trübsal» ; BWV 48 « Ich elender Mensch, wer wird mich erlösen» ; BWV 27 «Wer weiss, wie nahe mir mein Ende» ; et BWV 8 «Liebster Gott, wenn werd Ich sterben ?», avec dans cette dernière la participation de la Compagnie 14:20 (magie nouvelle). Avec les voix solistes de Dorothée Mields (soprano), Wiebke Lehmkuhl (alto), Nick Pritchard (ténor) et Christian Immler (basse).

J. Lukas

A propos de l'événement

Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion
du mardi 21 novembre 2017 au mardi 21 novembre 2017
Salle des concerts - Cité de la musique
221 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris, France

à 20h30. Tél. : 01 44 84 44 84. Places : 32 et 41 €

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