Pierre Bleuse dirige Edgard Varèse
Philharmonie / musique de chambre et symphonique
Publié le 25 novembre 2024 - N° 327Les jeunes musiciens de l’Ensemble Next et de l’Orchestre du Conservatoire rejoignent ceux de l’Ensemble Intercontemporain pour ce portrait d’un compositeur essentiel.
Lorsqu’il meurt en 1965, à 81 ans, Edgard Varèse laisse une quinzaine d’œuvres seulement, il a détruit toutes celles antérieures à Amériques (1918-1922). Mais chacune est à la fois une exploration et une réalisation accomplie. On dit souvent qu’il est celui qui a fait du bruit un « son en devenir ». En cela, il permet les révolutions sonores à venir : la musique concrète ou la musique spectrale doivent beaucoup à sa volonté de s’affranchir des conventions. Ce credo révolutionnaire, qui le rapproche de Berlioz – qu’il admirait –, l’accompagnera d’Amériques, symphonie éruptive aux sons fusants, portée par un orchestre gigantesque augmenté de percussions, de sirènes et de sifflets, à Ionisation pour treize percussionnistes (on imagine la stupéfaction des auditeurs en 1933 !) et au-delà.
Contrastes et puissance expressive
Les contrastes sont un moteur permanent de la musique de Varèse. D’une œuvre à l’autre, le programme composé par Pierre Bleuse joue également sur la puissance expressive – et spirituelle – de chaque effectif : du solo (Densité 21,5 pour flûte) à l’orchestre (Arcana) en passant par les mélodies avec ensemble (soprano, vents, harpe et percussions dans Offrandes) et des effectifs ad hoc (vents et contrebasse pour Octandre, vents et percussions pour Intégrales).
Jean-Guillaume Lebrun
A propos de l'événement
Pierre Bleuse dirige Edgard Varèsedu mardi 10 décembre 2024 au mardi 10 décembre 2024
Philharmonie
221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
à 20h. Tél. : 01 44 84 44 84.