Omar revient au New Morning
Dans la foulée d’une anthologie consacrant [...]
Le pianiste se confronte à la machine par le biais d’un dispositif inédit.
Inlassable explorateur de cet instrument qu’il adore, Edouard Ferlet a le don de trouver de nouvelles directions musicales à chaque projet. S’il reste fidèle au Trio Viret mené par le contrebassiste Jean-Philippe Viret dans le champ du jazz, on l’a vu ces dernières années s’amuser à déjouer la musique de Jean-Sébastien Bach tout comme confronter son piano au clavecin baroque de Violaine Cochard, animé par une envie de déconstruire les frontières et de bousculer sa capacité d’imagination. Nouvel épisode dans ce cheminement artistique, « Pianoïd » est, comme son nom le laisse entendre, une confrontation de l’homme à la machine par le biais du clavier.
En temps réel
Dans un dispositif à deux pianos reliés l’un à l’autre — l’un dont il joue ; l’autre, clavier automate, piloté par un ordinateur qui réagit à ses propres suggestions et qu’il peut contrôler en temps réel — il ouvre ainsi des possibilités de dialogue avec lui-même et de génération du son en réaction à ses propres improvisations, tout en conservant les propriétés acoustiques d’un piano. Mirage de sons, échos et dédoublements, mises en boucle et réflexions, l’intégration de la machine permet au musicien d’échafauder une tout autre musique sans pour autant s’égarer dans les méandres de la technologie. Le résultat a même intégré à son propos les temps de latence et les phénomènes acoustiques provoqués par la cohabitation des deux instruments, oscillant entre répétitivité, ambient et onirisme pop.
Vincent Bessières
à 20h. Tél. 01 47 00 57 59. www.cafedeladanse.com
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