Philippe Herreweghe redonne au répertoire romantique son éclat originel

Dans les années 1990, Philippe Herreweghe avait fait sensation en interprétant, avec son ensemble Musique Oblique, Le Chant de la Terre de Mahler, dans la transcription de Schoenberg, qui réduit l’orchestre à l’essentiel (quinze musiciens). Repensera-t-il à cette expérience en abordant l’œuvre dans sa version originale à la tête de l’Orchestre des Champs-Élysées ? Avec les instruments d’époque de l’orchestre qu’il a fondé en 1991, il cherchera sans doute en tout cas à garder la concentration et la retenue d’une lecture chambriste autour des solistes Magdalena Kožená et Andrew Staples. Les intonations retrouvées, que les musiciens issus du mouvement baroque ont su appliquer à un répertoire de plus en plus large, Philippe Herreweghe les transmet régulièrement aux orchestres « modernes ». Avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, il interprète Brahms : la Première Symphonie et un Deuxième Concerto très attendu avec le pianiste Nelson Goerner.

Jean-Guillaume Lebrun