Le Facteur Cheval ou le rêve d’un fou, une création d’Alain Leempoel
Pierre Pigeolet, accompagné du plasticien [...]
En 1982, Pierre Bergé, gérant de l’Athénée, en propose la tutelle au ministère de la Culture et de la Communication. En cette saison 2007-2008, l’Athénée, dirigé depuis 1993 par Patrice Martinet, fête ses vingt-cinq ans au service du théâtre d’art.
Vous avez choisi de placer cette saison sous le signe du témoignage et de l’hommage.
Patrice Martinet : Cette saison se veut le témoin de ce qu’a été l’Athénée pendant vingt-cinq ans. Ce théâtre a pour mission depuis 1982 d’accueillir les compagnies qui ne participent pas au réseau d’échanges des théâtres nationaux et obéit à des règles simples : jouer des textes écrits pour la scène et des textes du 20e siècle. Nous retrouvons cette saison les auteurs fétiches de ce lieu, comme Jean Genet ou Thomas Bernhard, ainsi que son ancrage musical, avec la résidence du Quatuor Psophos et la venue de plusieurs spectacles musicaux. En cette saison particulière, nous proposons davantage de spectacles et donc des périodes d’exploitation plus courtes et nous rouvrons la petite salle à deux occasions, pour découvrir le théâtre de Suzan-Lori Parks en octobre et les frissons du Grand-Guignol à minuit en janvier !
« L’Athénée, un certain regard sur le théâtre français. »
Exposition, livre, site Internet : nombreux sont les moyens de fêter cet anniversaire.
P. M. : Ces supports se renforcent et se complètent, ils offrent des points de vue différents dont la totalité donne une réduction eidétique de ce qui s’est passé pendant vingt-cinq ans, une idée cohérente partagée par les fondateurs, Josyane Horville et moi-même, un certain regard sur le théâtre français. L’exposition à la BNF retracera l’histoire de ce beau théâtre et un livre sortira en librairie à l’automne avec les témoignages de Colette Godard, Claude Samuel, Noëlle Guibert, Patrick Sourd et moi-même, accompagné d’un CD permettant de retrouver les voix des grands acteurs qui ont joué ici, comme celle de Philippe Clévenot, parce qu’on oublie souvent plus facilement une voix qu’un visage. Enfin, sur le site de l’Athénée, les spectateurs auront la possibilité d’écrire des « cartes postales » sur cette histoire que nous partageons avec eux.
Le 16 septembre, est organisée la « Journée du patrimoine humain à l’Athénée ».
P. M. : Il n’y a pas de monuments sans des hommes pour les construire, les servir et les animer. Pendant vingt-cinq ans, des gens se sont donnés et ont été amoureux de ce théâtre : ils sont au moins aussi intéressants que les murs ! Nous avons voulu rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé ici en une grande fête organisée à l’occasion des Journées du patrimoine, le 16 septembre. Et puisqu’il est logique que les visiteurs du patrimoine puissent venir rencontrer ce patrimoine humain, le public est également convié à l’Athénée ce jour-là pour rencontrer tous ceux qui participent ou ont participé à l’aventure quotidienne de la salle : faire entendre des grands textes par de grands comédiens du théâtre d’art.
Propos recueillis par Catherine Robert
Athénée – Théâtre Louis-Jouvet, square de l’Opéra Louis-Jouvet, 7, rue Boudreau, 75009 Paris. Réservations au 01 53 05 19 19. Le 16 septembre 2007, de 10h à 20h, « Journée du patrimoine humain de l’Athénée ». Renseignements sur www.athenee-theatre.com Exposition à la BNF, Athénée Théâtre Louis-Jouvet, 1982-2007, du 13 novembre au 30 décembre 2007. Site Richelieu, crypte, 58, rue de Richelieu, 75002 Paris. Du mardi au samedi de 10h à 19h ; le dimanche de 12h à 19h. Renseignements au 01 53 79 81 12. Livre-CD Si l’on voulait écrire l’histoire du théâtre – Athénée Louis-Jouvert, 1982-2007, Biro Editeur.
Pierre Pigeolet, accompagné du plasticien [...]