Festival All Stars du New Morning
La légendaire salle est l’un des spots de [...]
Jazz / Musiques - Gros Plan / FESTIVAL
Comme chaque année, Paris Jazz festival prend ses quartiers d’été en s’installant au Parc floral. Focus sur les femmes programmées.
Les femmes ont une place de choix dans le rendez-vous qui, à l’heure estivale, rythme les après-midis des week-ends. En ouverture du bal, le 3 juillet, le solo de la violoncelliste et chanteuse Anna Carla Maza, en souvenir de ses vertes années à Cuba, sera suivi par la rumbera Dayme Arocena, une voix venue des faubourgs de La Havane qui flirte avec le soul jazz et l’esprit de la santeria. Le 17, la flûtiste Sylvaine Hélary embarquera son quartet Glowing Life sur les crêtes amplifiées, où la pop expérimentale côtoie l’improvisation plus radicale. Le 23, la saxophoniste Chelsea Carmichael proposera sa vision du jazz en version anglaise, où l’héritage des grands pairs américains se conjugue aux influences des diasporas installées outre-Manche, du reggae au ragga. C’est la même idée de métissage qui constitue la base de la formule de Seed, un mini big band drivé par la saxophoniste Cassie Kinoshi (le 28 août).
Des concerts en nocturne
Tout autre ambiance le 23 août avec Nout, trio de femmes (flûte, harpe et batterie) décrit tel « le chaînon manquant entre Nirvana et Sun Ra », autrement dit la promesse d’un bon trip aux confins du jazz hors cadre. Quant à la saxophoniste autrichienne Muriel Grossman, elle inscrit la musique de son quartet dans le sillage post-coltranien, un gage de qualité. Et preuve s’il en est que les femmes commencent enfin à s’installer dans le paysage, plusieurs concerts en nocturne accueilleront des projets par des musiciennes : les doux délires de la Chicagoanne Angel Bat-Dawid avec son bien-nommé combo The Sistazz of the Nitty Gritty (le 7 juillet à 20h30), la chanteuse Marion Rampal pour présenter son nouveau répertoire, Tissé, suivie de la lauréate de trois Grammy Cécile McLorin Salvant (le 21), et enfin le 23 la contrebassiste Sélène Saint-Aimé qui fouille du côté de ses racines caribéennes pour générer une singulière bande-son précédera le septette 100% féminin de la vénérable organiste Rhoda Scott, pionnière dans cette nécessaire émancipation. Tout un symbole.
Jacques Denis
https://festivalsduparcfloral.paris
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