« Le Paradis et la Péri », l’oratorio profane de Schumann dirigé par Laurence Equilbey
Daniela Kerck met en scène l’oratorio profane [...]
Dans le cadre du 150ème anniversaire de la mort de Bizet, le Théâtre du Châtelet associe, après Tours et Rouen, Le Docteur Miracle et L’Arlésienne, dans la mise en scène de Pierre Lebon, avec l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Sora Elisabeth Lee.
Bizet a 18 ans quand il remporte, ex aequo avec Lecocq, le concours d’opérette pour jeunes compositeurs lancé par Offenbach en 1856, sur un livret de Battu et Halévy adaptant la pièce Saint Patrick’s Day de Sheridan. Après avoir exhumé en 2019 Le Docteur Miracle de Lecocq, le Palazetto Bru Zane – Centre de musique romantique française soutient la tournée de la version de Bizet, redécouverte en 1951 après être rapidement tombée dans l’oubli lors de sa création. Dans cette nouvelle production dont il signe également la scénographie, Pierre Lebon souligne le côté farce moliéresque de cette histoire d’amour qui déjouera, par la ruse, l’opposition du père de la jeune fille – un trope largement utilisé dans le bel canto bouffe, dont Le Barbier de Séville de Rossini et Don Pasquale de Donizetti constituent les archétypes les plus célèbres. Inspirée entre autres par la naïveté festive de Broadway et le travail de James Thierrée, la chorégraphie des déplacements des interprètes contribue à la dynamique comique.
Esprit de troupe et lien narratif
En incarnant également plusieurs personnages muets sur scène, Pierre Lebon cherche à retrouver l’esprit de troupe des trois opérettes de Hervé ressuscitées par Pierre-André Weitz, le complice de longue date d’Olivier Py. Cette porosité interactive entre décors, chant et jeu d’acteur s’affirme également dans L’Arlésienne, où le quatuor choral contribue à dessiner l’arrière-plan pittoresque provençal. La narration théâtrale enjambe le grand écart dramaturgique entre les deux œuvres du spectacle. Dans Le Docteur Miracle, elle est portée par la figure du charlatan, à la manière du bonimenteur chargé d’attirer le public de la rue dans la commedia dell’arte. De L’Arlésienne, dont on ne connaît généralement que les deux suites de concert, le musicologue Hervé Lacombe, qui vient de publier une biographie de Bizet, a adapté l’intégralité de la musique de scène sous la forme d’un conte musical avec un récitant, un acteur-danseur, deux danseurs et quatre danseurs.
Gilles Charlassier
Du 24 mai au 3 juin à 20 heures, le 1er juin à 15 heures, relâche les 25, 31 mai et 2 juin. Durée : 2h40 avec un entracte.
Tél. : 01 40 28 28 40.
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